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Le col de Braus et le siège de Sospel

Le Touët-de-l’Escarène

Le 2/517 commence à se diriger sur Lucéram le 2 septembre. Deux jours avant, le 31 août, un groupe de résistant du cru attaque des soldats de la Wehrmacht sur la route du col de Braus. Une partie d’entre eux se réfugie dans le tunnel ferroviaire en bas du village du Touët-de-l’Escarène interdisant l’approche à tout résistant équipé seulement d’arme légère. Les résistants fonce alors chercher les américains qui viennent d’arriver à l’Escarène. Les premiers véhicules qui déboulent dans les rues du village sont deux jeeps et deux half-track du 3-3 de la First Special Service Force arrivant aux environs de 17h. Les résistants sont alors postés à l’entrée du tunnel ferroviaire. Un half-track de la Cannon Company à peine arrivé dans la vallée du Paillon les déloges aux environs de 18h30 à coups de canon de 75mm, il tir alors 90 coups. Après une brève patrouille à l’interieur, une mitrailleuse ouvre le feu et celle-ci ne peut être délogé. Quelques pertes légères sont a déplorés et les Forcemen attendent pendant 8 heures jusqu’à ce qu’ils retentent une autre patrouille, aucun allemand n’est retrouvés.

Le 1st Platoon du Lt. Carl Starkey se met immédiatement en marche depuis le Mont Férion. À Touët, le platoon de Starkey passe à proximité des hommes du 3-3 de la FSSF et des combats au tunnel et ceci attire les parachutistes qui vont à leur rencontre. Le lendemain, le groupe continue sa marche sur la route du col et arrivent à Luceram où ils sont accueillit par la population. À présent, le secteur de l’Escarène est tenue en main par la FABTF qui avait reçu l’ordre de stopper leur progression pendant plusieurs jours et d’envoyer uniquement que de fortes patrouilles vers l’est. Dans la période du 1er au 2 Septembre, les patrouilles du 3rd Regiment nettoient le col de Braus jusqu’à la Tête de la Lavina.

Le 4 septembre, la FSSF doit se rendre au sud vers la côte, partant de la zone de l’Escarène et du Col de Braus, devenant ainsi la zone d’opération du 517th Parachute Regimental Combat Team et notamment au 2/517th PIR. C’est là que les allemands se rendent compte de l’importance stratégique du col et renforcent considérablement leur position.

En route vers le Caïre de Braus

Le même jour, le Colonel Seitz ordonne à la D Company du 517th PIR de se rendre sur Touët-de-l’Escarène, et de sécuriser la route menant au col de Braus afin d’y envoyer des éclaireurs. Cette dernière, déjà très escarpée, avait été coupée à plusieurs endroits lors du retrait allemand, de nombreux tronçons se trouvent également minés. Certes l’ascension jusqu’au col semble délicate, mais les renseignements obtenus par Starkey semble laisser croire que le col de Braus est inoccupé.

Illusion rapidement envolée, car la section est prise sous des tirs de tireurs d’élites et de mitrailleuses. L’officier avec deux éclaireurs entreprend une manœuvre de contournement en escaladant une colline raide et accidentée au nord-est. Un de ses éclaireurs est blessé par une explosion, mais ceci n’arrête pas « Muscles » Starkey et la progression continue et, le reste du platoon emboîte le pas. La position allemande est attaquée par surprise (7 tués et 11 prisonniers) mais les renforts ennemis ne se font pas attendre, appuyés par des tirs de mortiers, rendant la situation critique. Les hommes se mettent alors en demi cercle au bord de la falaise plaçant les prisonniers et les blessés au centre alors que les contre-attaques pénètrent plus en profondeur, Starkey décide de faire monter plus d’hommes. À la nuit tombée, il envoie le messager du platoon, Felix Povinelli prévenir le bataillon en se faufilant à travers les positions ennemis.

Le 6 septembre, la FABTF fixe comme objectif d’établir le 517th sur une ligne surplombant la vallée de la Bevera, délimitant la frontière avec l’Italie. La prise de Sospel et donc du col de Braus donnant accès au village devient incontournable. Le Colonel Graves décide alors d’engager son 3rd Battalion, qui vient d’arriver sur L’Escarène le 5 Septembre.

Prévenue par Povinelli, le reste de la D Company arrive sur place au matin du 6 avec mitrailleuses et mortiers. Le duel se poursuit jusqu’au 7 lorsqu’elle est relevée par la G Company. Robert Frederick remet alors à D/517 une Task Force Commendation pour ses actions entre le 5 et 7 septembre. Sept hommes sont morts durant les combats du Caïre de Braus.

La I Company est envoyée au contact de la FSSF au Mont Meras, alors que les compagnies G et H viennent en soutien de la D Company dans l’ascension vers le col. Cependant au Mont Meras, des féroces combats éclatent entre les troupes allemands et les Forcemen. Les allemands font une tentative déterminée pour reprendre le contrôle du col et de ses environs. Dans les premières heures du 6 septembre, ils attaquent non seulements les positions de la D Company du 517th PIR au Caïre de Braus, mais attaque aussi simultanément le Mont Méras et la cime de Baudon qui sont tenus par les 1st et 3rd Regiment de la FSSF. Les combats durent de la matinée du 6 jusqu’à celle du 7. Les allemands enfoncent les défenses avec férocité et les hommes de la Force ont beaucoup de mal à les contenir ce qui leur vaut un repli puis une contre-attaque le lendemain. Quatre hommes ont été tués durant cet assaut.

Le Col de Braus

Le Col de Braus est composé d’une route allant vers Sospel et de quelques bâtiments. Une crête étroite, appelé « Bloody Stump » et Ridge X en direction du sud, menant aux positions de la First Special Service Force. Sur Ridge X, les Américains comptent 22 bunkers.

Toute la zone est dominée par la Tête de la Lavina. La Lavina devait être capturé avant le Col de Braus, pour que celui-ci soit considéré comme sûr, mais la Lavina et Ridge X doivent être pris. Au nord du Col de Braus, le 2/517 du Lt. Col. Dick Seitz passe par la porte de derrière à Lucéram en ayant nettoyé Plan Constant pour ensuite essayer de prendre Hill 1098.
Ridge X
Le Lt. Colonel Forest S. Paxton, commandant du 3/517 charge le 2nd platoon de la G Company, commandée par les Lts. Arthur W. Ridler et Dick Spencer d’aller au plus près de de l’infestation allemande. Tout comme John Forrest, les deux officiers sont partis de l’hôpital après avoir soigné leurs légères blessures. Dick Spencer avait été blessé lors de la prise de Saint-Cézaire. Les défenseurs occupent une série de blockhaus fortifié, semblant imperméable face aux obus lancés par le 460th PFAB et les mortiers lourds.Le 9 Septembre, les C et D Battery du 460th PFAB font mouvement à Plan Constant. De là, les commandants de batterie peuvent tirer de plein fouet sur les positions ennemies, mais ils sont soumis à des tirs de mortiers et de patrouilles.
L’assaut de Ridge X est lancé le 9 septembre à 13 heures par le 2nd Platoon de la G Company des Lts. Arthur Ridler et Dick Spencer, appuyé par les obusiers du 460th PFAB. Les Allemands laissent les parachutistes approcher avant de sortir de leurs abris et soudain, l’enfer se déchaîne: des tirs de MG42 et de mortiers, et de panzerfaust pleuvent sur les soldats progressant difficilement sur les pentes. Des renforts ennemis arrivent rapidement de Lavina. Quatre hommes tombent dont le 1st Lt. Art Ridler coupé en deux par une mitrailleuse et 10 autres sont blessées dans cette attaque infructueuse.Le lendemain, observant cette action avec ses jumelles, Paxton découvre que les allemands ont pris refuge derrière d’épais murs de pierre de quelques bâtiments au-delà de la portée de l’artillerie de Ray Cato. Ils peuvent alors à toute vitesse apportée des munitions et des mortiers pour repousser les assaillants. Paxton communique alors avec Cato pour lui dire d’arrêter son tir de barrage momentanément. Lorsque les allemands émergent de leurs cachettes pour profiter d’une autre accalmie apparente, les artilleurs du 460th arrosent de nouveau la colline.

Le seul moyen de venir à bout de ce bouchon reste une seconde attaque mieux préparée. Un pilonnage d’artillerie allait être réglé pour le 11, mais l’attaque des parachutistes serait lancée immédiatement après, sans laisser le temps à l’adversaire d’émerger de ses abris. Étant donné que le reste de la G Company cherche à débusquer les dernières poches de résistance, Paxton ordonne à la I Company de mener une attaque à proximité du Mont Scandeious pour se diriger vers la Lavina visant à établir les liens avec la G Co.

Le Mont Scandeious

Lorsque Paxton à son poste de commandement ne reçoit aucun message de la I Company, il demande au Captain Joe « Big Mac » McGeever, commandant de la HQ Company du 3/517 de se diriger sur le mont Scandeious depuis l’Escarène afin de relayer le 2/517. McGeever découvre le Captain Fastia de la I Company, un officier toujours suspect aux yeux de ses hommes, recroquevillée dans une grotte et incapable de commander.

McGeever assume alors le commandement et choisi le platoon du Lt. Reed Terrell pour mener l’attaque. Il avertit Big Mac des ennuis qu’ils pourraient avoir, les ayant déjà rencontrés. Conscient de la pression effectué par les allemands contre la G Company sur Ridge X, il n’en fait rien et rejette ces informations.

La G Company parvint à coiffer Ridge X et un poste de secours est installé dans une des maisons du Col de Braus. Aucun support d’artillerie n’est prodiguer pour l’assaut sur Ridge X, et les paras doivent se contenter de leurs bazookas, leurs servants se tenant en queue de colonne. Puis tout à coup, un tir de mitrailleuse retentit, puis plus rien… Le Captain McGeever est mortellement touché de 4 balles à la poitrine et certains de ses hommes sont capturés ou blessé. La mission est un échec.

L’ennemi conserve ses positions sur ces hauteurs. La menace des hauteurs de la Lavina se poursuit. Rupert Graves se met alors à préparer une stratégie visant à éliminer l’ennemi pour prendre cette hauteur.

Les hommes de la 596th PCEC s'activent à réparé la route menant au col qui avait été dynamité juste avant leur arrivée.

Les hommes de la 596th PCEC s’activent à réparé la route menant au col qui avait été dynamité juste avant leur arrivée.

Hill 1098

Un autre objectif est Hill « 1098 » (cime de Ventabren) au nord du col. Le Colonel Graves en personne met sur pied une attaque majeure permettant de s’attribuer le contrôle de Lavina et de Ventabren dans la foulée. En attendant, les positions adverses restent sous le feu presque constant du 460th PFAB et du 83rd Chemical Bn.

Hill 1098 à l'est du col de Braus était l'objectif du 2/517th PIR et notamment de la F Company du 1st Lt. John Lissner

Hill 1098 à l’est du col de Braus était l’objectif du 2/517th PIR et notamment de la F Company du 1st Lt. John Lissner.

La 596th PEC s’active pour déminer la zone, et surtout rouvrir la route descendant sur l’Escarène, indispensable pour l’évacuation des blessés et le ravitaillement, assuré par la Compagnie antichars du 442nd RCT.

La F Company du Lt. John Lissner occupe le monticule ouest (Hill 1040), et les allemands s’accrochent à celui de l’est, à quelques centaines de mètres de là. Il y a seulement assez de place pour déployer un peloton pour chaque attaque. La F Company attaque Hill 1098 une fois le 13 septembre, deux fois le 14 et une fois de plus de 15. Les trois premières tentatives sont repoussées. À la quatrième attaque, les allemands abandonne le point oriental, mais lance une contre-attaque immédiate; la Fox Company doit battre en retraite une fois de plus. La colline est surnommée « Lissner’s Folly » en l’honneur du commandant de la redoutable Fox Company. Le 16 Septembre, la Dog Company occupe le Mont Farguet sur le flanc gauche de la First Special Service Force qui relaie la I Company pour l’attaque.

Hill 1098 se trouve dans une position très exposée, le fort Barbonnet est construite au sommet d’une autre colline à l’est d’où les allemands peuvent arroser la colline de son artillerie. Hill 1098 est aussi un excellent point d’observation sur Sospel et la route entre Sospel et Castillon, où les allemands résistent aux attaquent de la FSSF.

L’assaut final

Le 18 septembre à 8h, le 517th se tient prêt à donner l’assaut final sur la tête de la Lavina.

Bien avant l’assaut, Rupert Graves prépare lui même le plan d’assaut pour le contrôle final du col de Braus. Graves veut envoyer à nouveau son 3/517 à l’assaut, ainsi que deux compagnies du 2/517. Les I et G Company doivent attaquer la Tête de la Lavina (séparé en deux objectifs distincts) alors que la F Company doit attaquer Hill 1098 depuis Hill 1040.

Une très violente préparation d’artillerie venant du 83rd Chemical Bn. et du 460th PFAB mais aussi des canons du croiseur français Lorraine mouillé devant Menton frappe une nouvelle fois le col à 8 heure du matin, suivie d’une attaque en deux volets lancée trente minutes plus tard : La I Company du Lt. James Birder attaque Lavina par le sud, et la G Company part depuis Ridge X attaque par le nord tandis que la D Company reste en réserve. L’assaut est violent, les Allemands abasourdis voient leurs abris matraqués au bazooka, ou brûlés par des grenades au phosphore.

À 9 heures la compagnie I du Lt. Birder (venant de la forêt du Farguet) atteint le plus loin saillant de son objectif, l’artillerie et les mortiers déplacent donc leurs tirs sur le reste de la Lavina. Le furieux Pvt. Woodrow W. McQuaid arrive à lui seul à capturé 8 soldats allemands sur La Lavina en envoyant une grenade au phosphore dans l’embrasure d’un des blockhaus La G Company (venant du col de Braus) progresse de bunker en bunker pour atteindre son objectif distant de seulement quelques centaines de mètres vers 11 heures. Les tirs de support font prendre alors la colline 1098 (Ventabren) alors que la F Company sécurise l’est afin d’anéantir la dernière poche de résistance.

La riposte de l’artillerie ennemie est immédiate et des objectifs tel que Ridge X sont écrasés par les canons tirant depuis le fort Maginot de l’Agaisen. Mais les objectifs sont pris et la F Company s’empare même de Hill 1098 avec une facilité toute relative. Une quarantaine d’Allemands périssent dans l’attaque. Les prisonniers, en état de choc et dont les uniformes brûlés au phosphore encore fumants, sont dirigés sur le col. Jamais ils n’avaient été écrasés par un tel bombardement et même sur le front de l’est ! 61 ennemis se rendent alors que prés de 40 furent tués. Les prisonniers s’approchant les mains en l’air, leurs vêtements brûlés par le phosphore. Les pertes américaines sont comparables, mais le secteur du col de Braus est maintenant sécurisé, les Allemands s’étant regroupés en contrebas, dans la cuvette de Sospel et sur la Bevera.

De Hill 1098 on peut apercevoir Sospel, une partie de Monte-Carlo, la Méditerranée et l’Italie. La position parfaite pour diriger les tirs sur Sospel. Le 22 Septembre, les allemands contre-attaque sur la Cime de Ventabren et sont repoussés.

Le Heavy Mortar Platoon du 2/517 après les combats de Hill 1098. Debout de gauche à droite : Collins, Leonard, Butler, Fritz, Knee, Wold. Accroupis : Tunstall, Kane, McDaniel, et Dodd.

Le Heavy Mortar Platoon du 2/517 après les combats de Hill 1098. Debout de gauche à droite : Collins, Leonard, Butler, Fritz, Knee, Wold. Accroupis : Tunstall, Kane, McDaniel, et Dodd.

Après les combats de Peïra-Cava, le 1st Battalion de William Boyle change de position avec le 3rd Battalion. Durant cinq semaines la situation demeure figée, la stratégie des deux camps est résolument défensive, avec des duels d’artillerie ponctués de patrouilles.

Ceux du 1st Battalion qui tiennent le Braus, voient leur nombre diminué peu à peu… La plupart des escarmouches sont de petites envergures, bien que parfois les allemands les repères et les pilonnes.

Parachutiste inconnu de la H Company du 517th PIR posant devant le panneau du Col de Braus à côté de l'ancienne Poste.

Parachutiste inconnu de la H Company du 517th PIR posant devant le panneau du Col de Braus à côté de l’ancienne Poste.

Un front figé

N’importe quel mouvement durant le jour est impossible sur Bowling Alley du fait de l’artillerie allemande tirant du Fort du Mont Agaisien. Cette route a été coupée en deux endroits par les allemands dans leur retraire, les Américains réussissent à remettre en état la route au bout d’une semaine. Celle-ci étant dominée par les positions allemands, les travaux effectués de jour ont été difficiles, pouvant être à chaque instant la cible des mortiers, des armes automatiques et de l’artillerie allemande.

Quelques hommes de A/517 dont le 1st Lt. 'Chopper' Kienlen (au centre) photographié au PC du Major Donald Fraser, commandant en second du 1/517, après les combats de Bloody Stump.

Quelques hommes de A/517 dont le 1st Lt. ‘Chopper’ Kienlen (au centre) photographié au PC du Major Donald Fraser, commandant en second du 1/517, après les combats de Bloody Stump.

Les Allemands testes fréquemment les positions américains autour de Sospel avec des patrouilles agressives. Les paras Américains sonde également les défenses allemandes, collecte des renseignements, détruise des emplacements et mène une campagne d’usure.

De la Tête de la Lavina, des patrouilles composés de 16 hommes environ à chaque fois sont déployés autour de Sospel. On leur a dit de répandre la peur parmi les allemands, leur faire craindre la venue de la nuit. Les troopers doivent constamment faire attention aux mines allemandes et aux leurs. À la fin octobre, l’ennemi se rend compte qu’il ne peut détruire les forces déployés contre eux. Les Américains, en particulier le 596th Airborne Engineer, déposent des mines qui réduit efficacement l’avancer des patrouilles allemandes. Une sorte de siège ressemblant à la 1er guerre mondiale prend place avec des patrouilles sporadiques, des mortiers et de l’artillerie intermittente.

La libération de Sospel

En 1944, la population à Sospel a diminué de 3815 à 2000 femmes, enfants et vieillards. Les hommes plus jeunes, valides, étaient partis avec le maquis, l’armée française, ou dans des camps de travaux allemands.

La cime de Ventabren (comme Lavina) offre un point de vue exceptionnel sur Sospel. De là les mouvements ennemis dans le village et sur les axes de ravitaillement sont constamment surveillés et sanctionnés par des tirs d’artillerie.

Les sapeurs de la 596th s’activent à relever des centaines de mines ainsi que des kilomètres de fils barbelés. L’arrivée de l’hiver et de la neige pose des problèmes d’entretien des routes. Du côté du 460th la moyenne journalière des obus tirés sur la cuvette de Sospel et ses alentours s’élève à 415. De son côté, le 517th essuie les tirs des pièces de 105 mm sur le Mont Grosso, et chaque jour une cinquantaine d’obus viennent s’abattre sur le Braus, Ventabren ou l’Escarène, où le PC régimentaire reste établi. Ce combat d’usure devait durer jusqu’au 28 octobre 1944.

Dans le village, le ravitaillement se fait de plus en plus rare. Les ponts enjambant la Bevera sont minés et des unités de récupération envoyées de la vallée de la Roya en Italie démontent méticuleusement les câbles électriques, et tout matériel pouvant être réutilisé. Le commandant allemand veut déplacer la population vers le nord de l’Italie, ce que ses représentants refusent, préférant être dirigés vers la partie libérée du département. Dans la nuit du 27 au 28 octobre, l’occupant prend la décision de se retirer, sans oublier de faire sauter les ponts. Bien que les déflagrations sont entendues par le 517th, le pilonnage continue… Dans la nuit, une patrouille mené par le 1st Lt. George Giuchici, commandant du 3rd Platoon de la F ompany est envoyer à Sospel par le col de l’Ablé pour voir ce qu’il se passe. Dans la nuit un groupe de villageois vient à leur rencontre, dont Emile Laveder, et l’action des canons est stoppée. Le village offre alors un spectacle de désolation : maisons et hôpital détruits, infrastructures inutilisables.

Les premiers paras de la Fox Company du 517th PIR entrent à Sospel sur un des ponts que les allemands n'ont pas fait sauter, guidés par des résistants dont Emile Laveder qui avait 20 ans en 1944. Parmis eux, le Sgt. Randolph Coleman, l'un des premiers parachutiste à entrer dans la ville.

Les premiers paras de la Fox Company du 517th PIR entrent à Sospel sur un des ponts que les allemands n’ont pas fait sauter, guidés par des résistants dont Emile Laveder qui avait 20 ans en 1944. Parmis eux, le Sgt. Randolph Coleman, l’un des premiers parachutiste à entrer dans la ville.

L’accueil de la population (44 tués, plus de 100 blessés) est naturellement peu amène dans un premier temps.

Les Allemands ce sont retirés en bon ordre sur le col de Brouis et le versant Italien, abandonnant les forts de la ligne Maginot (Agaisen, Grosso, Grazian).

Le 3rd Bn. du colonel Paxton s’établit à l’Hôtel du Golf, toujours exposé à des tirs sporadiques du col de Brouis.

La ville de Sospel est la dernière ville du sud de la France à être tombé. La population n’a jamais compris pourquoi.

Les parachutistes du 2/517 qui arrivent en ville trouvent une grande villa vide aux airs accueillants et décide d’y établir leur quartier le 3 novembre. Plusieurs hommes éxaminent la maison pour voir si les allemands n’ont pas laissé de bombe à retardement et le résultat est que la maison est sur. S’y trouve ainsi plusieurs hommes du 2/517 et le mortar squad de la D Company. N’ayant pas été relevé depuis plusieurs semaines, les hommes se reposent, jouent aux cartes, aux dés, boivent du vin qu’ils ont trouvés dans la cave et discute des filles et du pays. Cependant, un officier grincheux approche et ordonne au mortar squad de quitté la villa et de s’installer dans celle d’à côté car « ils sont trop nombreux ». Les hommes désapprouvent cet ordre mais s’en vont quand même en râlant à 2 heures du matin. Quelques minutes seulement après, une énorme explosion se déclenche dans la villa la pulvérisant enterrant plusieurs hommes.

Après la prise de Sospel, Graves donne l’ordre à plusieurs compagnie d’aller saisir les forts de la ligne Maginot tel que le Mont Grazian, Mont Grosso, Fort Agaisen, Fort Barbonnet et d’installer une compagnie sur le Mont Mangiabo qui est un parfait poste d’observation qui de là les observations peuvent s’effectuer sur plusieurs kilomètres. Ce sont deux patrouilles de la B Company qui s’emparent simultanément du Mont Grosso (1272 mètres) et du Mont Mangiabo (1821 mètres) situé au sud de l’Authion. Les allemands sont trouvés sur le Monte Grosso et le Monte Grazian mais sont repoussés et les hauteurs sont occupés. Au fort de l’Agaisien, les parachutistes découvrent un immense ouvrage puissamment armé. Les principales forces ennemis s’est replié sur Breil et Olivetta en italie, mais a laissé un détachement pour protéger leur retraite. L’un de ces groupes est repéré dans des petits bâtiments sous le Monte Grosso. Ce sont les obusiers du Colonel Cato qui déloge les allemands de leur position, en tirant pendant plusieurs heures.

D’autres compagnies poussent au-delà de Sospel et certaines s’installent sur le col des Linières où s’y trouvent d’anciennes positions d’artillerie italienne.




Bibliographie

Archer, Clark. Paratroopers' Odyssey: A history of the 517th Parachute Combat Team. Paperback – 1985

Graves, Rupert D. Combat Team. Blue Book Magazine. Décembre 1947 et Janvier 1948.

Astor, Gerald. Battling Buzzards: The Odyssey of the 517th Parachute Regimental Combat Team 1943-1945 . Dell, October 9, 2001