Au matin du 29 août, le 550th Infantry Airborne Battalion sans la A Company, part de Grasse en direction de Nice pour protéger le poste de commandement de la 1st ABTF puis part avec le 463rd PFAB, le 2nd platoon de la B Company du 645th Tank Destroyer Battalion, le 2nd platoon de la D Co. du 83rd Chemical Battalion et un platoon de la A Company du 40th Engineer, rattaché à la Task Force depuis le 28 août en direction de Barcelonnette et Jausiers. Ils forment ainsi le 550th Infantry Airborne Combat Team.
Le Major Stuart M. Seaton commandant du 463rd PFAB après le Lt. Col. John T. Cooper Jr. ayant souffert d’une jambe cassé durant son saut le 15 août fait mouvement avec 450 hommes du bataillon dans des camions depuis Antibes, pendant environ 300 kilomètres. La plupart des camions sont fournis par la B Co. du 645th TD Battalion ainsi qu’une unité anti-aérienne.
Ils font route jusqu’au nord-ouest zigzagant sur des routes de montagne où la plupart des vallées sont parsemés d’obstacles anti-planeur ce qui ravitaille les campagnards de la région en bois. La colonne passe même sur un pont qui est entrain d’être réparé pas des prisonniers allemands gardés par des FFI.
La colonne met deux jours à arriver et prend position près de Jausiers pour le 463rd PFAB et à Barcelonnette dans les Basses-Alpes, non loin de la frontière Italienne.
Tout comme Jausiers, Barcelonnette est un petit village dans les hautes montagnes près de l’extrémité ouest de la vallée de l’Ubaye, un échappatoire pour les forces ennemis venant d’Italie. À cause du terrain, le 463rd PFAB est étendu sur une ligne de front de 20 km. Ce sont les unités les plus au nord de toute la 1st Airborne Task Force. La mission du 550th Infantry Airborne Combat Team est de protéger le col de Larche et le col de Vars pouvant servir de position de repli aux forces de l’Axe en retraite depuis Turin en Italie. La population n’est pas très enthousiasme d’accueillir des soldats américains dans leurs villes, mais les FFI allaient leur servir de guide et d’éclaireur.
Du 1 au 3 Septembre, les activités du 550th se limite à des patrouilles pour se familiarisé avec la zone. Le 3, les allemands croient avoir repérer des activités à St. Ours et déclenchent un tir d’artillerie. Un homme du bataillon est tué.
Des roulements entre compagnie s’effectue pour avoir une surveillance constante du front au Camp des Fourches. Cet ancien camp français sont constitués de vieille baraque en pierre située en montagne à l’est de Barcelonnette.
Le 7 Septembre, deux allemands sont tués et deux faits prisonniers au Camp des Fourches. Le même jour un contact est pris avec un régiment de la 2e Division d’Infanterie Marocaine. Les deux unités travaillent ensemble pendant plusieurs jours en faisant des patrouilles. Dans l’après midi, le Camp des Fourches est prit à partie par l’artillerie allemande. Ce sont des howiters de 105mm qui leurs tirent dessus, les allemands ont capturés ces canons à une unité d’artillerie américain avançant dans la Vallée du Rhône.
Le 11 Septembre, une patrouille du 551st PIB venant de Saint-Etienne-de-Tinée fait un arrêt au camp des Fourches.
Dans la nuit du 15 au 16 septembre 1944, les Allemands attaquent en force l’avant-poste du camp des Fourches, après un tir de harcèlement sur le poste et ses environs.
À 2 heures du matin, ils lancent l’assaut sur le bloc B6 et le bloc de Ventabren situé au col des Fourches (à 350 mètres au sud-est du camp) et les FFI doivent sortir du B6 avec les fusils-mitrailleurs pour les repousser.
De 5h20 à 6h00, les Allemands repartent à l’assaut, mais toujours sans succès.
Le lendemain 17 septembre 1944, vers 4 heures a lieu une nouvelle attaque du bloc 6, toujours sans succès. Le Colonel Sachs décide alors de remplacer les FFI par ses troupes, les FFI ne tenant plus que le Restefond, les Sagnes, le hameau de Bousiéyas et las Planas.
Vers 21h00, une nouvelle attaque à lieu sur le bloc de Ventabren, mais elle est repoussée par les tirs d’artillerie. À trois reprises le bloc de Ventabren a failli être perdu, les Allemands n’ayant été repoussés que grâce au tir de barrage des mortiers de 81mm du Heavy Mortar Platoon du 550th IAB.
Jusqu’au 26 septembre, le front ne bouge quasiment pas. La A Battery du 463rd se trouve depuis le 8 Septembre à la Caserne de Restefond. le 2nd mortar platoon de la D Company du 83rd Chemical Battalion est relevé le 22 septembre par le 1st mortar platoon de la D Company du 2nd Chemical Bn. qui avait été mis en réserve jusqu’au 24 Septembre.
La neige se met à tombé en ce début d’Octobre. Des vêtements d’hiver sont censés arriver, mais ces derniers ne leurs parviennent pas et le Col. Edward Sachs, commandant du 550th IAB envoi un message radio à l’état-major de la FABTF à Nice afin d’envoyer des vêtements d’hiver mais rien n’y fait. Il part personnellement à Nice pour récupérer des vêtements chauds et y voit toute les troupes d’occupation équipé de manteau chaud.
La neige provoque des glissades sur les routes et le ravitaillement, qu’il soit en vêtement chaud ou en nourriture n’arrive pas. La neige est même trop profonde pour les mules. À cause de cela, deux platoons de la A Co. partent du camp des Fourches à Restefond tandis que le 3rd platoon reste avec le commandant de compagnie. La route menant à Jausiers et Barcelonnette doit être rouverte. Ce travail est exécuté grâce à un chasse neige réquisitionné auprès de civils, ainsi que d’un autre envoyer au bataillon depuis Nice. Ceci ne sert à rien compte tenue de l’intensité de la tempête.
Le 14 Octobre, le Lt. Col. John T. Cooper reprend le commandement du 463rd Parachute Field Artillery Battalion. La semaine précédent le 16 octobre, la C Battery est bombardé sur ses positions au petit village de La Sauze par l’artillerie allemande et doit s’installer autre part. Un allemand à bicyclette déguiser en français tentant de s’introduire dans les lignes du bataillon est tué. Visiblement celui-ci tenter de ramener de l’alcool à son unité en vu de ses gourdes et de ses bouteilles de vin vide.
La grande bataille de Jausiers
Le soir du 16 octobre, le 1st Lt. James M. Austin qui avait été blessé lors du saut le 15 août, repère à l’aide de ses jumelles une attaque allemande. Sa position subit des tirs de mitrailleuses mais également de grenade. Austin dirige les tirs d’artillerie venant briser l’attaque allemande.
De 20h30 à 23h le 463rd tir 5619 coups de canons sur deux piques rocheux d’où commence une attaque allemande, qui au cours de la seconde guerre mondiale est le plus grand nombre de tir en un laps de temps aussi cours pour une seule batterie. Après la guerre, ce coup d’éclat fut appeler la « Grande bataille de Jausiers. »
Le General Frederick dû entendre les justifications de Cooper quant à l’utilisation excessive d’autant de munition. Frederick était près à limoger le commandement de Cooper quant celui-ci attira l’attention sur le fait que son bataillon n’avait aucun support d’infanterie sur ses lignes, et que tout ce qu’il avait à tirer sur les allemands étaient des obus de 75mm.
Le même jour, 16 et le 18 octobre, l’ensemble du Combat Team est relevé par des troupes françaises, affecté sur ce secteur du front.
Le 22 Octobre, à cause de la neige, tout le 463rd PFAB redescend sur la côte pour soutenir la First Special Service Force à la place du 602nd GFAB.
Le 23 Octobre, le Combat Team est dissout et tout le 550th Airborne Infantry Battalion est relevé par l’Armée Française et le 550th IAB est envoyer à Lantosque pour remplacer les paras du 509th PIB. Le 2nd Platoon de la B Co. du 645th TD Battalion est envoyé à Nice pour une révision de ses M10.
Ceci marque la fin de la présence des troupes américaines dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Buckeridge Justin P., A bolt from the Blue 1941-1945, 550th Airborne Infantry Battalion, Battery Press, 1978