En 1944, Peïra-Cava est un petit village situé à 1.500 mètres d’altitude à 5,5 miles (15 miles par la route sinueuse) de Lucéram. Le job du 517th là-haut consiste entièrement en un duel de patrouilles, « contre-patrouilles » et brèves actions mais on y risque sa vie à tout moment.
Les forces ennemies sont très jeunes, mal équipées et inexpérimentées. Début septembre 1944, le 1/517 est assigné sur ce secteur, le Colonel Boyle emmène ses troupes à travers les montagnes boisées où quelques allemands sont délogés du village après un court combat, le bataillon s’y installe tandis qu’un peloton prend position sur la Tête du Pin (1660 mètres) la position la plus haute occupée par le 517th PRCT dans la zone des combats ! Ce peloton est assisté par une équipe de mules menées par des muletiers locaux.
Le 7 septembre, des documents pris sur un prisonnier indiquent la présence d’un peloton ennemi près de Turini, une patrouille y est envoyée et après échange de coups de feu, les allemands quittent les lieux, abandonnant cartes, photos et documents importants… Le 16 septembre, une patrouille menée par le Sgt. Robert I. Maple découvre un groupe de 20 soldats ennemis installant des « shoe-mines » en avant de la Tête du Pin, sur le sentier menant à Turini. Maple en désarme un et l’emmène au PC de compagnie. Pensant que les allemands sont « méthodiques » et qu’ils reviendraient finir le boulot le lendemain, deux squad montent une embuscade autour du champ de mines, avant la lueur du jour… le groupe d’allemands s’avance, portant des pelles, des pioches et des mines, les américains ouvrent le feu : 6 tués, 5 prisonniers, le reste s’enfuit.
Durant la nuit, 3 allemands viennent se rendre à la Tête du Pin. une patrouille de nuit s’engage dans les bois, dans l’espoir que les allemands viennent chercher leur morts… mais finalement personne ne vient
Un éperon rocheux à l’est de la Tête du Pin fournit un endroit idéal pour l’observation. Un observateur d’Artillerie du 460th s’y installe et surprend des allemands jouant au football sur la route du Moulinet. Il demande un tir de 5 coups sans enregistrements préliminaires, le centre de direction des tirs demande une justification : « Jerries are playing football »… 5 coups partent de l’Escarène… la partie s’arrête…
Les compagnies B C et D du 2nd Chemical Mortar Bn. servent dans plusieurs zones de combats au cours des jours suivants la rapide libération de Lyon, Bourd, Besançon et Vesoul. Le 18 Septembre, de Vesoul, le bataillon part à en véhicule jusqu’à Nice, ou il est entièrement rattaché à la First Airborne Task Force, pour la défense de la frontière Italienne. La situation donnée est juste une position défensive pour protéger le flanc droit des lignes de ravitaillement de la 7th Army. Ici, dans les Alpes Françaises donnant une vue sur le bleu de la Méditerranée, le 2nd Chemical Battalion s’y établit.
La B Company est alors rattaché au 517th PRCT et s’installe entre Peïra-Cava et le Col de Braus. Le 3rd Platoon se trouve à Peïra-Cava.
Les hommes du 1st Battalion savent qu’ils ne tarderont pas à êtres impliqués dans les combats du Col de Braus et que Peïra-Cava est un endroit plutôt calme : « tout ça était trop bon pour que ça dure. »
Ils avaient vu juste, car les 20 & 21 septembre 1944, ils échangent leur position avec les hommes du 3rd Battalion du 517th PIR (vainqueurs de « Ridge X » et la « Tête de la Lavina ») qui continuent leurs missions de patrouilles, contrées par les allemands.
Le 23 & 24 octobre, l’arrivée du 509th PIB sur la Tête du Pin marque la fin de la présence du 517th RCT à Peïra-Cava.
De là, les Five O’ Niners allaient commencés leurs attaques sur les forts de l’Authion situé à 8km de là. L’hiver 1944, dans les Alpes Maritimes ne se fait pas attendre et les Gingerbread Men se retrouvent à Peïra-Cava avec de la neige jusqu’à la taille, sans équipement adapté à ces conditions climatiques.
Fin Octobre 1944, le 601st Field Artillery Battalion du Colonel Edwin C. Mattick est rattaché à la 1st Airborne Task Force et soutient alors le 509th Parachute Infantry Battalion. L’unité se tient dans le secteur de Peïra-Cava. Une partie des mules du 601st FAB sont parqués à Lantosque.