
Le village des Arcs est situé à environ six kilomètres et demi au sud-ouest du Muy et à l’intersection de la route N7 et d’une route allant de Trans-en-Provence à Vidauban. Juste au sud des Arcs un chemin de fer longe le nord de la N7. Pour le Jour J, les Arcs est un objectif du 3/517th PIR de Melvin Zais. Ce dernier, ayant atterri à 40 kilomètres de la zone prévu c’est au tour d’un autre régiment de s’emparer des Arcs.
Le petit Fort Alamo de “Wild Bill” Boyle
William Boyle qui a atterrit au nord du village retrouve une demi-douzaine de troopers et des Français qui le renseignent sur la direction des Arcs. Le matin du Jour-J vers 11 heures 30, le Major Boyle, et des éléments du 1st Battalion et d’autres unités éparpillé, entrent dans le village, ils sont environ 40 hommes. Avec lui se trouve le Captain Young, Battalion S-3 et l’Assistant Surgeon Captain James MacNamara. Aucun allemand ne se trouve aux Arcs, ces derniers ayant quillé les lieux la veille.

Des parachutistes de la C Battery du 460th PFAB et du 1st Battalion du 517th PIR halent un pack howitzer de 75mm sur la place des Arcs. (Georges Meissonier)
Boyle se déplace au sud-est de l’autre côté de la voie ferrée dans une vallée au nord de son objectif. Ici, ils essuient de lourds tirs d’armes légères à cause de la contre-attaque allemande qui les font retourner aux abords des Arcs pour former un périmètre de défense. L’ennemi bat son plein dans le combat, celui-ci venant et repartant en tirant. Les unités allemandes contre-attaquant aux Arcs ne sont pas bien identifiés. Certains font notamment partie du 11/.Gren.Rgt.932 qui est normalement affecté à la défense de Marseille !
La plupart de la zone bâtie est le long de la route nord-sud par delà la voie ferrée. À l’extrémité sud de l’agglomération. Le Major Boyle et ses hommes tiennent les allemands tout au long du Jour J par l’extrémité sud des constructions. Roque Rousse, une colline ce situant à l’est des Arcs, est un des objectifs du 1st Battalion. La garnison allemande avait quitté le village dans la nuit du 14 au 15 août, pour prendre position dans la vallée de l’autre côté du chemin de fer, tenant le pont. L’ennemi résiste farouchement et est renforcé par l’équivalent d’un bataillon entier. Le lendemain, ils attaquent le village depuis le sud-ouest. Les combats s’intensifient et Boyle est clouer sur place dans le village.
Il insiste pour qu’aucun blessé ne soit laissé en arrière. Il arpente lui-même les arrières sous le feu de l’ennemi pendant que ses hommes évacuent un par un en rampant. Portant les blessés, la petite troupe se glisse toute la journée entre différents groupes d’Allemands.
Grâce au courage d’Al Ernst, toute la petite troupe peut se replié. Il est tué peu de temps après avec Richard Jamme.
La C Battery du 460th PFAB se précipite pour fournir des tirs d’artillerie permettant de réduire la pression exercée sur les forces de Boyle, entrain de mimer la dernière résistance du fort Alamo. Quand les coups de canon sont envoyés, tout le monde se couche pour se mettre à couvert.
Toute la journée sous le feu nourri de forces ennemis, Boyle conduit sa petite troupe hors de l’encerclement Allemand.
Wild Bill quitte le village le soir à la faveur de l’obscurité et se retranche dans une petite ferme, pour éviter d’être encercler et d’être coupé des autres unités.
Le 2/517 en relais
Le Jour J + 1, le 2nd Battalion a deux missions : relevé le Captain Fraser de son objectif qui était à l’origine celui du 3rd Battalion (prendre la colline entre Sainte-Roseline et les Arcs) et de dégager le Major Boyle et ses hommes des Arcs. Dick Seitz, qui est à 5 kilomètres au nord des Arcs pousse avec son bataillon en avant pour rejoindre Boyle au moment où les allemands commencent à rassembler leurs forces dans les faubourgs de la ville pour une contre attaque en masse.


À droite : Le Sgt. Larry Carnes, Pfc. Barney Hekkala et un troisième para de A/517 non identifié sur Roque Rousse.
À environ 9 heures, deux pelotons de la D Company du Lieutenant Loren James (Dave Armstrong ayant été gravement blessé durant le saut) entrent aux Arcs depuis le nord. Le 2nd Platoon se déplace vers l’extrémité sud de la ville et réussi à contacté quelques-uns des hommes de Boyle et arrive à mettre en place une défense à quelques centaines de mètres de la gare.
Des escarmouches continuent toutes la journée. Les efforts des allemands pour se reformé sont divisés par des armes légères et des tirs de mortiers de 4,2 inch (venant du 83rd Chemical Battalion) et des P51 balance des bombes de 500 kilos le long de la voie ferrée. Huit ou dix hommes de la Dog Company sont blessés. Avec l’aide d’un médecin français et des prisonniers allemands, un poste de secours est mis en place dans un hôtel . En milieu d’après midi, la Fox Company ayant libéré La Motte arrive en prenant position dans le nord du village face à l’ouest, et la force du Major Boyle peut se retiré à Sainte Roseline.
Aux environs de 14 heures, les deux colonne épuisé du 3rd Battalion de Melvin Zais, parachuté par erreur entre Fayence et Callian arrivent à La Motte et à 16 heures, ils arrivent au château Sainte Roseline mettant fin à une marche forcée d’une quarantaine de kilomètres effectuée au travers de la montagne.
Bien qu’ils soient épuisés, désorganisés et à court d’officiers et d’hommes de troupe qui ne se sont pas joint à ceux ayant fait la marche, le bataillon reçoit l’ordre de se mettre en route dès la fin d’après-midi afin de prendre la vallée au sud de la voie ferrée et de faire équipe avec le 2nd Battalion.
La D Company du 83rd Chemical Bn. balance un véritable ouragan de phosphore sur la vallée des Arcs juste avant l’attaque du 3rd Battalion du 517th en fin de journée du 16 août. Les Allemands prisonniers ont par la suite demandé s’ils avaient des mortiers alimentés pars des “bandes”, tellement le feu était intense et meurtrier.
L’attaque du 3/517
Le 3/517 attaque depuis l’est à travers un vignoble au nord de la voie ferrée qui est infesté de nid de mitrailleuse allemandes et bien couverts par les défenses ennemies mis en place derrière les remblais de la voie ferrée. Après avoir nettoyé le vignoble, le Lt. Col. Zais qui commande le bataillon ordonne d’aller sur les rails et très peu le font. Beaucoup sont tués tel que le le 1/Sgt. John E. Gaunce de la H Company et le 2nd Lt. Harold M. Freeman qui se fait abattre d’une balle dans la tête. Ceux ayant traversé se retrouve ensuite de l’autre côté de la voie ferrée.
À son poste de commandement à Sainte-Roseline, le Colonel Rupert Graves est très préoccupé par le fait que Les Arcs soit encore aux mains des allemands. Il devient essentiel que les allemands en soient délogés avant la matinée du 17 août. Une mission de tir est alors coordonné entre le 460th Parachute Field Artillery Battalion de Ray Cato et la D Company du 83rd Chemical Battalion. Tout le monde sur place, y compris les officiers de compagnie participe à l’approvisionnement des canons. Cela permet d’effectuer un feu continu sur les positions allemandes, suspectées d’être des points forts, d’un millier d’obus en seulement 20 minutes. Le village est libéré le 17 aout aux premières lueurs du jour.
