Friendly Fire à Gela, Sicile | 2/504th Parachute Infantry Regiment
L’opération Husky, l’invasion de la Sicile, avait commencé dans la nuit du 9 au 10 juillet 1943, en parachutant 2200 parachutistes du 505th Parachute Regimental Combat Team.
La 82nd Airborne Division, commandée par le Général Matthew Ridgway, avait ainsi lancé sa première opération aéroportée. Plusieurs avions de transport furent perdus, mais personne ne s’attendait à pire.
Les débarquements amphibies se déroulèrent bien dans la majorité, les avions allemands passèrent la journée à attaquer la flotte d’invasion, effilochant les nerfs des servants de la DCA. Considéré comme trop vieux pour sauter en parachute, Ridgway arrive en Sicile par la mer et considère le deuxième volet aéroportée sur la Sicile comme inutile mais il ne peut le stopper. Le second parachutage, initialement planifié pour le 10 est reporté à la hâte au 11 juillet où 140 C-47 décollent en emportant les avions du Col. Reuben Tucker, commandant du 504th PIR. Un ordre et transmis pour informer les navires du passage d’avions allié au-dessus de la flotte, mais un grand nombre de membres d’équipages assurent et insiste à ce jour qu’ils n’ont jamais vu cet ordre.
Dans la nuit du 11, les C47s décollent pour la Sicile depuis les pistes poussiéreuses autour de Kairouan en Tunisie. En s’approchant des côtes, les contacts radios sont proscrits et les avions volent tous feux éteints. Dans la nuit, les bimoteurs américains ressemblent aux Junkers Ju 88.
Les deux premières formations d’avions de transport font atterrirent toute leurs parachutistes en plein sur la cible. Ce sont les seuls parachutistes à avoir été largué sur la bonne DZ lors de l’opération Husky. Lorsque la formation suivante apparait sur le rivage, un artilleur nerveux qui n’a jamais été identifié, se met à tirer. D’autres artilleurs, effrayés à terre et à bord des navires, entrainés par ces tirs, tirent à leur tour dans le ciel.
L’avion du commandant du 504th, Rueben Tucker parcourt deux fois la largeur de la Sicile avant de trouver sa Drop Zone à Gela. En atterrissant, il retire son casque de sa tête et vient à frapper un engin tirant sur ses avions en disant aux servants d’arrêter de tirer.
Des dizaines d’avions de transport sont touchés. L’un d’eux explose en plein vol. D’autres essayent d’amerrir pour sauver les parachutistes. Les squadrons se séparent, essayent de se reformer et se dispersent à nouveau. Huit pilotes retournes en Tunisie avec leurs parachutistes. Ceux sur la Sicile essayent tant bien que mal de faire atterrir leurs troopers là où ils peuvent. D’autres atterrissent dans la mer et se noient. D’autres encore sont tués par des tirs amis, suspendu à leur parachute. Un avion ayant pris feu en se dirigeant vers le bas, vire brusquement pour éviter de frapper un navire allié. Avant d’atterrir dans l’eau, en trainant un long panachage de flammes orange, tout comme certains hommes, sortant du fuselage de l’appareil en feu.
A ce moment-là, les friendly-fire de la DCA à Gela sont les pire de l’histoire américaine. 81 soldats américains ont été tués et 132 blessés. 16 parachutistes sont reportés disparus. 23 avions de transport ne sont pas revenus; d’autres essayant tant bien que mal d’arriver en Tunisie; avec l’intérieur en sang. Le Brigadier General Charles L. Keerans Jr., commandant en second de la division était à l’intérieur d’un appareil qui s’écrasa en mer.