La dernière photo d’Archie Pugh
Le 2nd Chemical Battalion débarque le 9 septembre 1943 dans la baie de Salerno et se bat en support des 36th et 45th Infantry Division. A partir de la fin septembre, le bataillon se trouve sur la Victor Line, une suite de positions allemandes défensives, protégeant le fleuve Volturno, au nord de Naples.
Il n’y a rien de particulier ce dimanche 10 octobre du côté de la D Company. Les mortiers sont installés près d’une petite gare ferroviaire située entre Fragneto et Cunipollatero. Ils ont choisi un secteur ouvert, leur donnant un bon champ de tir sur un grand angle. Un appel est fait pour une mission de tir et le mortier du Sgt. Pugh est demandé pour cette mission. Le 1st Lt. Paul Eldredge écrit : « Peut-être qu’un Allemand a vu quelque chose bougée ou peut-être qu’ils ont décidés d’envoyer quelques obus dans la zone pour être sûr. Je les ai entendus arriver. L’un d’eux tomba juste à côté de la remorque du mortier et déchiqueta les pneus. L’autre frappa à environ 20 pieds d’où je tombai. Lorsque l’obus explosa, Pugh commença à crier « Medic! » pour demander à l’infirmier de venir. Lorsque j’arrivai à lui, il se tenait avec un bras en l’air, mais l’avant-bras tenait seulement par un simple morceau de chair. Il l’a regardé et m’a dit « Ce fils de pute n’aurait pas pu faire mieux ! » Ce n’était pas le cas. Il avait d’autres blessures du même obus. Nous l’avons emmené à l’Aid Station, mais il est mort le lendemain. »
The 2nd Chemical Battalion landed on 9 September 1943 in Salerno Bay and fought in support of the 36th and 45th Infantry Division. From the end of September, the battalion is on Victor Line, a series of defensive German positions, protecting the Volturno River, north of Naples.
Sunday, 10 October was not a particularly active day for D Company of 2nd Chemical. The mortars were set up near a small railroad station along the highway between Fragneto and Cunipollatero. They picked an open area that gave them a good field of fire over a wide arc. The call came in for a mission and Sgt. Archie Pugh’s gun was called on to fire. 1st Lt. Paul Eldredge wrote, “Maybe a German saw a movement, or maybe they just decided to throw a couple of shells into the area on general principles. I heard them coming in. One hit right next to my weapons carrier and shredded the tires. The other hit just about twenty feet from where I dropped. When the shell detonated Pugh began screaming “Medic” for the first aid man. When I reached him he was holding one arm up, but the forearm was dangling by a mere shred of flesh. He looked at it and said to me ‘That son of a bitch won’t ever be any more good’. It wasn’t. He had other wounds from the same shell. We got him to the field aid station, but he was dead the next day.“
Source : ELDREDGE, Walter, Finding my father’s war, Pagefree Pub Inc, juin 2004, p. 113.